Sauvé grâce à un DAE après un arrêt cardiaque
Aux alentours de Linghem, un homme âgé de la soixantaine chute à vélo lors d'un malaise cardiaque. L'homme se retrouve seul et inanimé sur la route. Un infirmier passant par hasard, découvre la victime et procède immédiatement aux premiers gestes secours. Il se procure ensuite un défibrillateur près du lieu des faits pour réanimer avec succès le sexagénaire. Dans ce genre de situation, chaque seconde et chaque geste compte, la réactivité de l'infirmier a permis de sauver la vie de la victime en le réanimant à temps car les secours seraient sûrement arrivés trop tard.
En effet, lors d'un accident cardiaque, chaque minute compte. Le cerveau alors privé d'oxygène, il suffit de seulement 4 minutes pour que les premières séquelles apparaissent et la mort s'en suit au bout de 7 minutes. Sachant que la moyenne d'intervention des secours en France est de 14 minutes, il est nécessaire de connaitre les gestes premier secours et d'avoir un défibrillateur, seul moyen de sauver une victime de fibrillation ventriculaire, à portée de mains.
Les bons réflexes et les connaissances de l'infirmier combiné à l'usage du défibrillateur ont permis de compenser le temps d'arrivée des secours.
L'infirmier, aidé d'un autre passant, a d'abord administré un massage cardiaque à la victime, suivie d'une défibrillation à l'aide du DAE de la salle des fêtes de la commune. Le cœur du cycliste a alors repris un battement faible.
Les pompiers d'Aire-sur-Lys sont arrivés peu de temps après, accompagné du médecin du SMUR. Il fut alors transporté immédiatement à l'hôpital de Lens en hélicoptère par Héli 62, son rythme cardiaque n'ayant pas été stabilisé, son pronostic vital était engagé peu de temps avant le transport. Le sexagénaire a ensuite été placé en coma artificiel temporairement dès son arrivée.
Il est très souvent impossible de prévenir un accident cardiaque, la seule solution pour limiter le nombre de morts, qui actuellement s'élève a 130 décès par jour, est de donner la possibilité d'agir rapidement en rendant les défibrillateurs automatiques plus accessibles et répandus.
Aucune loi n'oblige les infirmiers libéraux de posséder un DAE. Cependant, beaucoup d'entre eux décide de s'en équiper afin de mieux protéger leurs patients ou même la population en général. Avec plus de 700 000 infirmiers libéraux en France, dans ce genre de situation, cette initiative peut permettre de sauver la vie de centaines de personnes.